[Test] Enslaved

Publié le par PressReplay.fr

 

3 ans après un premier essai plus ou moins concluant avec Heavenly Sword en exclusivité sur PS3, le studio de développement Ninja Theory a qui l’on a confié il y a peu une licence qui fait des impatients, à savoir Devil May Cry, remet le couvert avec Enslaved : Odyssey to the West. Titre dont on a peu entendu parler il faut l’avouer, il demeure néanmoins un challenge puisque le titre ne sera plus considéré comme leur premier coup d’essai sur consoles Next Gen, et l’avenir de DMC dépendra peut-être bien des retours qu’ils auront sur ce jeu.

Alors que vaut réellement ce titre et le studio Anglais a-t-il réussi à créer la surprise autour de toutes ces grosses licences annoncées en cette fin d’année ?

 

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Bienvenue dans le No Man’s Land !

 

… Qui ne l’a pas toujours été ! Oui car en fait les p’tits gars de chez Ninja Theory se sont inspiré du roman « Voyage en Occident » du romancier Wu Cheng’en pour leur jeu, à la différence que l’action ne se situe pas dans la Chine médiévale mais plutôt dans une Amérique Futuriste anéantie.

Par quoi exactement, rien ne nous est réellement rapporté à ce propos mais il parait fort probable qu’une sorte de guerre ait éclatée entre robots et humains, engendrant une catastrophe sans précédent et plongeant l’humanité au bord de l’extinction. Dans cet univers ou la nature reprend peu à peu le dessus sur les décors mécaniques, le peu d’humains restants essaient de se regrouper afin de survivre et de rebâtir peu à peu leur habitat dans le but de combattre les robots, toujours à la recherche d’hommes à réduire en esclavage.

C’est donc suite à une capture d’humains que Monkey, jeune homme solitaire et bâti comme une armoire à glace va rencontrer Trip, jeune fille au physique plus que sympathique et qui va vite décider de faire du singe humain son « esclave » pour qu’il l’aide à rentrer chez elle.

 

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C'est bien à partir de ce "bandeau" lumineux que les humains sont soumis aux ordres des robots, ici c'est Trip qui a bidouillé un de ces bandeaux afin de faire de Monkey son chien chien !

 

Visuellement superbe, même si…

 

Un des points forts du titre est sans aucun doute son aspect visuel, on ne peut qu’applaudir le travail effectué sur le choix des couleurs et les détails de l’environnement. Ainsi, on se retrouve dès le début de l’aventure dans un New York dévasté depuis des années et où la nature commence à reprendre son activité : Magnifique. Tout comme la casse mécanique ou nous nous retrouvons quelques chapitres plus tard, maîtrisé et détaillé avec grand soin. Dommage qu’à ce tableau très positif s’ajoute quelques défauts comme un léger aliasing dû en grande partie aux détails très nombreux ou encore une texture pas toujours très affinée comme les brindilles d’herbes finies grossièrement… Rien de bien alarmant, juste quelques détails sur lesquels on pourrait chipoter un peu !



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Pas révolutionnaire, mais efficace.

 

Si le gameplay n’apporte rien de nouveau, il a au moins le mérite d’être efficace. L’IA qui gère Trip est plutôt bien pensée puisque je n’ai jamais eu de soucis de coordination tout au long de mon aventure, ce qui est important car la complémentarité des deux personnages est obligatoire pour passer certains obstacles. Les phases de plate forme sont clairement assistées et d’une facilité déconcertante puisque si on appuie sur le bouton de saut une fois au bord, Monkey sautera automatiquement sur le bon objet, un peu à la sauce Prince of Persia. De plus les éléments du décor où l’on peut s’agripper sont marqués en surbrillance histoire de ne pas se tromper ! Mais encore une fois le côté simpliste de la chose est rattrapé par une fluidité des mouvements, une impression de puissance ou encore une animation de grande qualité qui font oublier cette simplicité redondante pour mieux laisser place à une qualité visuelle de très bonne facture.

 

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Les combats ne sont pas non plus révolutionnaires, Trip restant toujours en retrait le combat n’étant pas son fort, c’est notre héros qui est toujours au premier plan prêt à dézinguer de la ferraille avec son équipement somme toute classique : deux gants en acier dont un muni d’un bâton de combat rétractable. Monkey hérite d’un bouclier à champ magnétique géré automatiquement par l’IA et peut se servir de son bâton de deux façons : en combat ou 2 coups sont mis à disposition : un coup simple et un coup puissant qu’il est possible de combiner ou encore de charger afin de déstabiliser les adversaires ; ou en arme de tir ce qui lui permettra de briser les boucliers de certains adversaires, de les éliminer à longue distance ou encore d’interagir avec certains éléments du décor.

Quelques défauts sont tout de même de la partie comme une caméra qui s’affole souvent lors des combats ou une utilisation très approximative du système de contre attaque qui se jauge avec le bouton de garde, médiocre.

Il est possible de faire évoluer plusieurs points de notre singe préféré tout au long de l’aventure en ramassant des orbes d’énergie disposées un peu partout dans l’environnement ou en éliminant des ennemis : Le bouclier, le bâton, la santé et le combat. Et c’est l’interface de Trip, notre experte en informatique, qui va nous permettre cela.

 

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Pressé de passer à la suite ?

 

… Non, malheureusement pas à la suite du titre mais plutôt au Blockbuster qui attend derrière, j’entends par la le prochain Devil May Cry. Pourquoi me direz-vous ? Eh bien parce que quand on avance un peu dans le jeu on ne peut que constater que certains points ont été bâclés. Tout d’abord les ennemis car il faut l’admettre, le bestiaire n’est pas vraiment fourni. La question pourrait aller aux oubliettes, malheureusement certains combats trop répétitifs tuent une idée qui aurait pu faire un des points forts du jeu : Le premier combat avec le gros toutou mécanique aurait pu être une des scène les plus cultes et jouissive du soft… Pourtant le soufflet retombe quand on le rencontre une seconde fois, puis une troisième… toujours avec les mêmes techniques d’élimination… Dommage ! L’idée du nuage est très bonne, ce disque magnétique que vous voyez sur la photo ci-dessus et qui vous permet de surfer sur des surfaces inaccessibles à pied, mais la maniabilité est affreuse et oblige le joueur à recommencer plusieurs fois une phase d’ascension à priori simple.

Quelques beugs sont à déplorer comme celui ou Monkey tombe d’un pont alors que normalement lorsqu’on s’approche d’un rebord jamais il ne flanche, et traverse tout le décor jusqu’à arriver dans les abysses du jeu, vous obligeant à charger le dernier point de contrôle ! Ou encore celui ou, en pleine phase de combat, les ennemis ne peuvent plus vous toucher, cool ! … Enfin non parce que vous non plus ! Et pas de combat, pas de suite : Veuillez charger le dernier point de contrôle !

 

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Pari réussi ?

 

Tous ces points négatifs sont pourtant à prendre avec un peu de recul car même si la seconde partie d’Enslaved est un cran en dessous du début, celui-ci n’en reste pas moins une excellente surprise ! Il est vrai que j’ai eu quelques petites déceptions dues à ces petits soucis ainsi qu’une fin à la Clones (si vous avez vu le film avec Bruce Willis !) qui n’est pas du tout à la hauteur du reste du jeu, mais le rendu graphique, la bande son superbe, le gameplay efficace et un héros charismatique font que le pari n’est pas du tout raté. De plus les dialogues sont de bonne qualité, love story prévisible exceptée, on s’effondre parfois de rire lors de la seconde partie du jeu que l’on passe avec le jaloux Pigsy et qui ne peut s’empêcher d’essayer de rabaisser Monkey devant Trip pour se mettre en valeur… Excellent !

 

Pour terminer je dirais donc qu’Enslaved : Odyssey to the West est l’une des très bonne surprise de cette fin d’année 2010, pas exempt de défauts mais très complet et ayant des atouts indéniables. Baclé par moments, le soft sort largement son épingle du jeu grâce à une maitrise graphique impressionnante, une bande son de très bonne qualité et un scénario qui en a dans le ventre.

 

 

7,5/10.

Dommage que quelques petits défauts soient présents, car le titre de Ninja Theory en a dans le ventre !

 

Helixio.

 

Publié dans Test

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